« L’Ordre national des pharmaciens constate, dans le contexte de la crise sanitaire, une augmentation des agressions déclarées à l’encontre des pharmaciens » indique t-il dans un communiqué du 15 décembre.
Selon les signalements adressés à l’Ordre, les agressions qu’elles soient physiques, verbales ou matérielles, sont en hausse depuis le début de l’année 2020. Avec un pic lors du premier confinement. « Dans ce contexte épidémique inédit, l’anxiété générale de la population, exacerbée durant le premier confinement, semble avoir eu des répercussions sur la sécurité des pharmaciens ».
Dans les faits, ce sont 523 agressions qui sont remontées à l’Ordre depuis janvier 2020, émanant en majorité de pharmaciens d’officine, contre 303 en 2019. Soit une hausse de 73%. « Il y a eu autant d’agressions recensées sur les premiers mois de 2020 que sur toute l’année 2019 » s’inquiète Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre.
Injures, menaces et vols
56% des agressions recensées à l’officine correspondent à des injures et des menaces, et 44% à des vols. « Si l’argent liquide reste le premier motif des cambriolages en officine, certaines déclarations font état de vols de masques et de gel » indique l’Ordre.
L’Ile-de-France reste la région la plus touchée, notamment Paris et l’Oise, et recense 22% des agressions totales sur le territoire. Viennent ensuite les Haut-de-France et la région Occitanie.
Que faire ?
La présidente de l’Ordre rappelle que : « les pharmaciens ne sont pas seuls face à ces situations de détresse : un réseau de conseillers ordinaux référents sécurité est mis à leur disposition et leur apporte écoute et conseils pour les accompagner dans leurs démarches. » Un formulaire de déclaration est également disponible sur un espace dédié sur www.ordre.pharmacien.fr.
A noter que l’Ordre a la possibilité de se porter partie civile, au côté du pharmacien victime, en cas de menaces ou de violences commises en raison de l’appartenance à la profession de pharmacien, conformément à l’article L.4233-1 du code de la santé publique.