Faut-il continuer à délivrer des AINS dans le contexte pandémique et malgré les dernières données rassurantes ? Alors qu’ils avaient été pointé du doigt pendant le premier confinement, particulièrement en France, selon l’EMA « actuellement, il n’y a pas de preuve scientifique établissant un lien entre la prise d’AINS et l’aggravation de l’infection au Covid-19. Les recommandations de l’EMA sont que les patients et les professionnels de la santé peuvent continuer à utiliser les AINS conformément aux informations approuvées sur le produit ».
Selon le Pr Nicholas Moore, directeur Général de la plateforme Bordeaux Pharmaco-Epidémiologie, lors de la conférence de presse Zambon, « ces médicaments doivent être utilisés à la dose efficace la plus faible pendant la période la plus courte possible. Il n’y a actuellement aucune raison pour les patients prenant des AINS d’interrompre leur traitement ».
Que faire en tant que pharmacien ? « Depuis le bulletin d’alerte de la DGS au printemps dernier, nous appliquons scrupuleusement le principe de précaution » raconte le Dr Bazerolle-Bouché, pharmacienne à Albertville à l’occasion d’une conférence de presse, « c’est-à-dire que nous éliminons toute suspicion de COVID-19. Si le patient présente des symptômes, en particulier de la fièvre, une toux, des maux de gorge ou une diarrhée, agueusie et/ou anosmie, nous l’orientons vers un laboratoire pour un test PCR ».
« S’il n’a aucun signe infectieux, la délivrance se fait comme d’habitude avec les précautions d’emploi et les conseils d’utilisation. Néanmoins, nous lui rappelons les signes d’alerte de l’infection afin qu’il reste vigilant » précise la pharmacienne.
