Les compteurs s’affolent pour la Sécurité sociale : le déficit plonge et les dépenses s’envolent, en 2020, comme dans le PLFSS 2021 dont le dossier de presse a été communiqué ce mardi 29 septembre.
Les dépenses de la sécurité sociale seront très impactées cette année par la crise sanitaire. En plus de 15 Md€ de dépenses exceptionnelles pour les masques, test, arrêts de travail et autres, le gouvernement concrétise les promesses du Ségur de la santé avec un investissement de 19 Md€ au niveau des établissements de santé et médico-sociaux.
En plus de cela, 2,5 Md€ de dépenses supplémentaires sont annoncées pour la branche de soutien à l’autonomie nouvellement créée. Son budget total s’élèvera à 31,2 Md€. L’allongement du congé paternité est pour sa part évalué à 520 millions d’euros par an. Le coût des dispositifs de soutien aux entreprises et aux travailleurs indépendants touche aussi le budget de la sécurité sociale notamment avec les exonérations de cotisations sociales.
Tout cela devrait grever le déficit du régime général, projeté à 44,4 Md€ pour 2020. Un déficit qui, comme à la suite de la crise de 2008, devrait s’inscrire sur le long terme, puisqu’il est anticipé à 20 Md€ en 2024.
ONDAM et médicaments
L’objectif national des dépenses de l’Assurance maladie (ONDAM) pour 2021 s’élèvera à 224,6 Md€, soit un bond de +3,6 %. Parmi ces dépenses, 4,2 Md€ sont prévus pour les tests, les masques et les vaccins contre le Covid. En 2020, l’ONDAM projeté est de 215,7 Md€, soit +7,6 % par rapport à 2019, alors que la LFSS 2020 l’établissait initialement à 205,6 Md€.
Pour atteindre l’objectif de 2021, les économies relatives à la baisse du prix des médicaments seront de 640 M€, et de 150 M€ sur les DM, soit un peu moins que l’année passée (respectivement de 940 M€ et 200 M€). Les économies concernant la pertinence des prescriptions sont prévues à hauteur de 975 M€, dont 570 M€ concernant la maîtrise médicalisée et la structure des prescriptions, et 110 M€ grâce aux génériques et biosimilaires.