Adomed webinaire
Adomed webinaire

Le prix de la rentrée estimé à plus de 2500€ pour les étudiants en pharmacie

Dans une étude commencée en 2018 et renouvelée chaque année, les représentants des étudiants en pharmacie quantifient le coût de la rentrée, élevé et en perpétuelle croissance.

En se basant sur les chiffres de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) et en y ajoutant tous les coûts liés aux études de pharmacie, les étudiants de l’ANEPF ont décortiqué le coût de la rentrée. Pour un étudiant entrant en 2e année, la rentrée coûtera en moyenne 2533 €, « ce qui représente une augmentation de 3,1 % par rapport 2019 », d’après le dossier de presse de l’association nationale des étudiants en pharmacie de France. Celles et ceux qui préparent l’internat devront débourser en moyenne 3030 €, en cause, le transport et le logement près de Rungis ainsi que les inscriptions aux tutorats. Dans tous les cas, c’est un mois de septembre particulièrement salé pour les futurs pharmaciens.

Dépenser sans gagner

La décomposition de ces chiffres extrêmement élevés révèle une multitude de coûts auxquels il est impossible d’échapper. Certains sont stables comme l’inscription (170 € en licence et 243 € en master) ou les inscriptions aux mutuelles étudiantes, entre 307 € et 329,66 € selon la mutuelle. Mais la plupart sont en croissance comme les nombreux frais immobiliers. Les frais d’agence immobilière sont plafonnés par la loi, mais restent élevés à Paris (300 €), et un peu moins en région (243 € en moyenne). Une assurance logement d’une soixantaine d’euros vient alourdir la balance, ainsi qu’évidemment le loyer, encore une fois plus élevé à Paris où il est en moyenne de 659,84 €, soit +2 % d’évolution, qu’en région, à 463,9 € en moyenne avec +1,3 % d’évolution. En plus de cela, il reste les polycopiés, les annales, le matériel de TP.

Le calcul de l’Anepf va plus loin, le dossier de presse détaille les nombreux frais de vie courante qui pèse sur les étudiants, des frais de téléphone aux divertissements en passant par les produits d’hygiène et les vêtements. Et c’est aussi au niveau de ces dépenses que le coût de la vie estudiantine grimpe.

Une précarité forte et une épidémie qui n’arrange rien

L’Anepf s’inquiète de ces chiffres alors que la précarité des étudiants est importante, près de 18 % des étudiants ayant répondu au Grand Entretien 2.0 se trouvent confrontés « à de forte ou de très fortes difficultés financières ». Certes, il existe des aides financières, mais près de 28 % des étudiants en difficultés ne les ont pas demandés, souvent car ils ne connaissent pas leurs droits, et 26 % se sont vus rejeter les aides. En plus de cela, l’Anepf avance des dépenses de plus de 31 € par mois pour l’achat de masques.

Face à ce constat, l’association mène plusieurs actions afin de faire connaître aux étudiants leurs droits, de les défendre et pour sensibiliser les pouvoirs publics à ces problématiques. Le bureau nouvellement élu poursuit le combat pour le bien-être étudiant, sujet essentiel dont la pression financière fait partie intégrante. L’Anepf lance d’ailleurs, du 31 août au 6 septembre, la semaine du bien-être pour que les étudiants puissent malgré tout aborder ce début d’année sous les meilleurs auspices.