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Les pharmacies d’officine, grandes oubliées du rapport « Grand âge et autonomie »

Le rapport « Grand âge et autonomie », récemment remis à la Ministre des Solidarités et de la Santé par M. Dominique Libault, propose des pistes de réflexion pour améliorer la réponse publique à l’allongement de la vie. Dans un communiqué envoyé à la presse le 7 mai, l’USPO regrette ne pas avoir été consultée avant la rédaction de ce rapport.

“Ces propositions sont en totale contradiction avec l’avenant conventionnel n°11, signé avec l’Assurance Maladie, mais également avec le projet de loi Santé, qui encouragent les pharmacies d’officine à répondre aux défis de l’allongement de la durée de vie, de l’augmentation des maladies chroniques, de la raréfaction du temps médical et du raccourcissement des séjours hospitaliers.” a déclaré Gille Bonnefond, président de l’USPO.

Rappelant que les pharmacies d’officine accompagnent au quotidien les personnes âgées en ville et en EHPAD, oeuvrent pour améliorer l’observance et le bon usage du médicament, le président du syndicat s’inquiète de ne voir nullement figurer dans ce rapport les missions du pharmacien d’officine. En 2009, Muriel DAHAN et Pierre NAVES (IGAS) soulignaient déjà l’intérêt du pharmacien référent. Plus récemment, Marie-Anne MONTCHAMP, Présidente de la Caisse nationale de la solidarité pour l’autonomie (CNSA), reconnaissait, lors des 11èmes Rencontres de l’USPO, l’importance des professionnels de santé de proximité, organisés en communauté professionnelle territoriale de santé, dans la construction d’une réponse domiciliaire pour la personne âgée.

“Parmi les propositions de M. Libault, plusieurs témoignent d’une absence totale de reconnaissance du rôle du pharmacien d’officine auprès des personnes âgées en ville et en EHPAD” ajoute M. Bonnefond. Ce rapport préconise même d’écarter les pharmacies d’officine au profit des pharmacies hospitalières ou PUI et d’intégrer les médicaments dans les forfaits soins des EHPAD, des anciennes recommandations qui ne sont plus d’actualité, comme le précise le communiqué.

Ces préconisations, si elles devaient être retenues dans le projet de loi, risqueraient de remettre en cause l’équilibre économique de nombreuses pharmacies particulièrement en milieu rural et auraient des conséquences délétères pour le maillage officinal, par voie de conséquence pour les patients. De plus, elles seraient coûteuses pour les dépenses publiques.

En conclusion, l’USPO espère que le futur projet de loi écartera tout simplement les recommandations du rapport de M. Libault.