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Médicament et grossesse : l’ANSM s’inquiète

« La France est un des pays ou la prescription de médicalement chez la femme enceinte est le plus élevé » s’alarme Dominique Martin, directeur général de l’ANSM lors d’une conférence de presse. 93% de ces femmes prennent des médicaments pendant leur grossesse, qui se comptent souvent par dizaines. Avec l’affaire de la Dépakine, l’ANSM a donc décidé de mettre rapidement le holà. « C’est une préoccupation majeure » insiste M. Martin qui précise que l’Agence va mettre en place une cellule spécialisée « grossesse et médicament ».

60% des molécules présentes sur le marché sont foetotoxiques ou tératogènes. Et, malgré les efforts menés lors de l’affaire Dépakine, « la situation n’est toujours pas acceptable » précise Dominique Martin. Seules 47% des ordonnances respectent les nouvelles conditions de prescription et de délivrance, selon une petite étude commandée par l’ANSM à Sanofi sur 250 pharmacies. Et dans seulement la moitié de cas, l’accord de soin avait été signé, contre 33% en 2016.

« Tout n’est pas fait pour réduire à zéro les risques » analyse Dominique Martin, alors que l’ANSM a récemment poussé la mise en grade jusqu’à l’intérieur même des boites de valproate, avec des pictogrammes sur les blisters. Pour l’ANSM, la solution serait donc de multiplier les canaux d’information sur les risques tératogènes et foetotoxiques. « On compte beaucoup sur les pharmaciens et ils font beaucoup aussi » ajoute le directeur général.

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