Une enquête de l’USPO, dévoilée ce matin, dévoile les coûts cachés de la gestion du tiers payant avec l’Assurance Maladie et les complémentaires santé. D’après les réponses obtenues auprès de 503 pharmaciens :
- Le temps de gestion est supérieur à un mi-temps, avec une augmentation de 10 % en 10 ans ;
- Le coût annuel moyen de gestion est compris entre 13 246 euros et 28 601 euros selon la valorisation du temps passé (préparateur ou pharmacien) ;
- La perte de temps face aux patients est notoire, par la complexité et les changements croissants des droits notamment de complémentaires santé et depuis l’arrivée de l’ACS ;
- Il existe un coût supplémentaire pour favoriser les rapprochements bancaires (concentrateurs, logiciels, sociétés d’externalisation), la gestion du tiers payant demeurant largement interne à l’officine ;
- Le temps passé à la gestion des réclamations a également augmenté.
“Pour la profession réalisant le plus de télétransmissions et ayant le plus de contraintes (mise à jour des cartes Vitale, lecture de supports de droits moins lisibles et plus complexes y compris en 2017), il n’y a pas eu globalement de simplification administrative depuis dix ans” dénonce le syndicat. “Aucune profession de santé ne peut supporter un tel niveau de dépenses supplémentaires et un risque financier.” L’USPO appelle donc l’Assurance Maladie et les complémentaires santé au choix de l’efficacité : “le tiers payant doit désormais être simplifié avec les professionnels de santé qui le pratiquent. Cette simplification doit être priorisée notamment par une convention unique entre les pharmaciens et les complémentaires santé limitant l’hétérogénéité des supports de droits et des pratiques.