Le diabète est une maladie paradoxale. On connaît sa physiopathologie, sa prise en charge, le coût de son indifférence sociétale (19 milliards d’euros par an), et pourtant, elle est encore source de discrimination et progresse chaque année de 3%. Si bien connu qu’elle soit, on estime de plus que parmi les 3,5 millions de diabétiques français, 500 à 800 000 s’ignorent. Un problème de santé publique majeur qui emporte dix fois plus de victimes que la route (soit 35 000 personnes) chaque année et que la FFD, à travers la voix de son président Gérard Raymond, impute aux différents gouvernements qui se sont succédés avec une inefficacité similaire. Retard au diagnostic, innovations trop coûteuses, différence entre la théorie et la pratique (la HAS préconise six contrôle de la glycémie alors que la population diabétique n’y a recours que deux fois, faute de moyens)… Les gouvernements se suivent et se ressemblent, la maladie elle, demeure.
