Première installation : les 10 conseils de nos experts-comptables

Cibler l’officine en fonction de ses appétences et de sa personnalité

L’installation est un projet professionnel et un choix de vie qui engagent sur le long terme. C’est la valorisation d’un parcours universitaire et de quelques années d’expérience au comptoir. Avant de passer le pas, il convient de se questionner sur ses motivations et ses envies. C’est ensuite que l’on s’interrogera : quelle officine est faite pour moi ? Suis-je fait pour cette officine ? Vais-je exercer seul ou en association ? Suis-je armé pour affronter un secteur concurrentiel ou non ? Être le bon pharmacien au bon endroit, c’est être adapté au quartier et à la typologie de clientèle avec laquelle on est naturellement à l’aise. Le futur titulaire doit se sentir bien dans l’officine reprise pour exercer sereinement.

Privilégier la rémunération à la capitalisation

Avant de lancer un projet d’acquisition, il faut évaluer ses possibilités financières et les contraintes inhérentes à tout emprunt, tout en veillant à ne pas être trop gourmand et en évitant de tomber dans le piège de la surenchère. Il faut aussi garder en tête que l’on n’achète pas du chiffre d’affaires : c’est l’EBE qui permet de rembourser l’emprunt, qui assure les rémunérations, qui permet de s’acquitter de l’impôt. À ce stade, il convient d’évaluer toutes les conséquences à long terme, voire à très long terme : la pharmacie d’officine est l’une des rares professions où l’investissement s’amortit sur une longue durée (12 ans en général). L’objectif est donc de déterminer le prix de cession par rapport à l’EBE, déduction faite de la rémunération prévue. À noter que l’environnement professionnel (médecins, infirmiers, maisons de retraite…) et commercial peut avoir une incidence sur la valeur de l’officine reprise. Il faut également prévoir un besoin en fonds de roulement (BFR) suffisant pour éviter de se retrouver en découvert dès la fin de la première année.