Vaccins : un bras de fer judiciaire se prépare

Depuis que la nouvelle ministre de la santé a annoncé vouloir passer à onze le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants (contre trois actuellement), arguant « qu’il n’était plus supportable qu’un enfant puisse mourir parce qu’il n’était pas vacciné », la bronca gronde dans les rangs des vaccino-sceptiques. L’action est toujours égale à la réaction nous enseigna Newton. Aussi n’est-ce pas surprenant d’observer une levée de boucliers des anti-vaccins à la hauteur de la force de conviction de Agnès Buzyn, la bêtise des uns rivalisant d’intensité avec le bon sens de l’autre. C’est l’association Autisme Vaccinations, dont les revendications ne s’appuient sur rien de tangible sinon la diffusion délibérée d’informations malhonnêtes issues d’une étude publiée il y a presque 20 ans et depuis lors largement démontée, qui jettera la première pierre. Souhaitant introduire son action auprès du tribunal de grande instance de Paris dès le mois de septembre, l’association, qui se targue de réunir près d’une centaine de familles, entend confondre quatre laboratoires pharmaceutiques. Sanofi, Pfizer, Eli Lilly et GSK sont attendus dans le box des accusés.