Alopécie non mais allô, quoi !

2/3 des hommes âgés de 35 ans ont déjà commencé à perdre leurs cheveux.

S’il est bien une chose que la plupart des jeunes hommes (mais aussi des femmes) redoutent, c’est la perte des cheveux. On pourrait écrire des encyclopédies sur leur importance esthétique à travers les âges et en particulier sur leur place dans notre société actuelle. Et bien que s’en inquiéter n’est que l’erreur de jugement de celui qui place dans les choses qu’il peut contrôler une chose qu’il ne peut, plusieurs moyens existent pour la ralentir, à défaut de l’empêcher complètement. Petit tour d’horizon.

Tout commence par l’alimentation…

Comme pour la santé en général, la santé des cheveux et du cuir chevelu passe par une alimentation saine et variée. Plus spécifiquement, la pousse du cheveu, c’est-à-dire la synthèse de la kératine, son constituant principal, nécessite des protéines, du zinc et du soufre. De plus, la bonne oxygénation des racines demande du fer et la vitalité du follicule pileux des vitamines B. Parce qu’ils sont riches en chacun de ces composants, le jaune d’oeuf et les lentilles sont de parfaits aliments. Mais la nature recèle d’autres bonnes sources de chacun des composés suivants : • Protéines : soja, haricots, amandes, pistaches, viandes (thon, poulet, boeuf, fromages) • Vitamine B (B6 et B8) : levure alimentaire, céréales, noix, champignons, chou-fleur, viandes • Fer : germe de blé, pistaches, cacao, légumes verts feuilles, foie, boudin, lapin, boeuf • Zinc : graines de citrouille, noisettes, germe de blé, huîtres, fruits de mer, viandes • Soufre : noisettes, céréales, riz brun, pois, brocolis, crevettes, poulet, boeuf, agneau

… se poursuit avec les compléments alimentaires…

Par définition, les compléments alimentaires visent à supplémenter l’alimentation en certains composés. Il ne sera donc pas surprenant de retrouver ceux précédemment cités (vitamines B, zinc, acides aminés soufrés). Ces derniers améliorent la circulation capillaire et diminuent l’inflammation bulbaire qui précède la chute du cheveu et apportent tous les composants nécessaires à la synthèse de la kératine. Certains compléments alimentaires, riches en zinc et en huile de pépin de courge par exemple, sont dits sébo-régulateurs, car ils préviennent la chute des cheveux en contrôlant la production de sébum. Enfin pour leurs vertus tonifiantes et antioxydantes, la levure de bière et la taurine sont respectivement utilisées comme ingrédients.

… puis passe par les traitements naturels…

Largement utilisées dans les shampoings, sérums, lotions et autres compléments alimentaires, les plantes peuvent également être utilisées comme telles. La quinine, extraite de l’arbre sud-américain Quinquina, le pin sylvestre, dont l’alpha-pinène favorise la croissance cellulaire au niveau du bulbe ou encore la réglisse, qui modifie l’action de la 5-alpha-réductase, responsable de la chute des cheveux, sont les plus connues. Le romarin, la bardane et la racine d’ortie sont également souvent employés. Outre la phytothérapie, plusieurs souches d’homéopathie existent pour contrer la chute des cheveux. Si le Thallium sulfuricum convient à tous les types d’alopécie, d’autres souches plus spécifiques peuvent être à conseiller. Enfin, du côté de l’aromathérapie, les huiles essentielles d’ylang-ylang, de romarin, de citron, de cèdre, de l’arbre à thé et du palmarosa sont les plus notables.

… et se termine par une bonne douche

Enfin, pour parfaire un traitement anti-chute, l’utilisation de shampoings, sérums et autres lotions est recommandée. En plus de leur composition (quinine, phytokératine, huiles essentielles), c’est leur application qui les rend si bienfaisants. Masser régulièrement et délicatement le cuir chevelu active en effet la microcirculation locale et assure ainsi aux cheveux une bonne oxygénation.


  • 10 millions d’hommes sont concernés en France.
  • Les hommes ont déjà perdu 50 % de leur chevelure lorsqu’ils s’en aperçoivent.
  • On parle d’alopécie au‑dela d’une perte quotidienne de 150 cheveux pendant plusieurs semaines.