Inducteurs enzymatiques et lévonorgestrel : de nouvelles recommandations

L’administration concomitante d’efavirenz réduit les taux plasmatiques de lévonorgestrel d’environ 50 %. L’action des inducteurs enzymatiques, déjà connus pour augmenter le risque de survenue d’une malformation congénitale durant la grossesse, n’est donc pas à négliger.
En conséquence, l’ANSM a publié le 17 janvier de nouvelles recommandations concernant les femmes ayant besoin d’utiliser une contraception d’urgence et ayant été traitées par un inducteur enzymatique au cours des 4 dernières semaines. En cas de grossesse rapport mal ou non protégé, ces patientes devront désormais recourir à une contraception d’urgence non hormonale (dispositif intra-utérin au cuivre) ou, si cette alternative n’est pas possible, prendre une double dose de lévonorgestrel (3 mg au lieu de 1,5 mg). 

Pour rappel, les principaux inducteurs enzymatiques sont :

  • antiépileptiques : la carbamazépine, la fosphénytoïne, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone, le rufinamide ;
  • antibactériens : la rifabutine, la rifampicine ;
  • antirétroviraux (et inhibiteurs de certaines isoenzymes du cytochrome P450) : l’éfavirenz, l’étravirine, le lopinavir, le nelfinavir, la névirapine, le ritonavir ;
  • antidépresseur : le millepertuis ;
  • vasodilatateur : le bosentan.